Pour une approche laïque du covid

Je ne me suis pas exprimée sur le covid jusqu’à maintenant (oui, je dis le covid, c’est comme ça). Tout le monde a son opinion sur le sujet, je ne voyais pas l’intérêt d’ajouter la mienne à la cacophonie ambiante. Mais en me risquant à quelques commentaires et échanges sur la pandémie sur Twitter, j’ai mesuré le degré de tension qui existe à ce sujet. Si le wokisme divise, le covid déchaîne les passions de façon absolument démesurée. Les positions sont devenues religieuses, au mépris de la vérité et, en fin de course, de la santé des gens et des pays. Je salue dès maintenant les âmes intrépides qui, après ce préambule, oseront poursuivre la lecture. Car on peut penser le covid différemment, et dès lors que l’on adopte une position laïque, et non religieuse, sur le sujet, on s’ouvre à de véritables solutions à la crise.

UNE NOUVELLE RELIGION : LE PANDÉMISME

Je nomme cette nouvelle religion du covid le pandémisme. Le détachement de la réalité qu’on observe chez beaucoup de gens à ce sujet tient en effet, il me semble, au caractère pandémique de la maladie : le mot pandémie suscite des sentiments de terreur et un état d’alerte permanent qui rappellent ceux d’un animal pris dans les phares, qui paralysent les capacités intellectuelles et lancent chez chacun des mécanismes de défense primitifs qui ne font aucune place au sang-froid, à la mesure, à la prudence, ou à la réflexion. Plus d’un an plus tard, le mot fonctionne toujours comme empêcheur de penser de première catégorie. Il est interdit de dévier de la pensée unique car « nous sommes en pleine pandémie ».

Le pandémisme a son orthodoxie : le covid est une maladie extrêmement dangereuse ; les mesures sanitaires, encore aujourd’hui, sont toutes justifiées, quel que soit le degré de restriction des libertés qu’elles imposent ; aucun traitement n’est efficace ; seul un traitement qui aurait fait ses preuves dans des essais randomisés pourrait être envisagé ; il est risqué et même carrément irresponsable de recourir à des molécules connues et de les employer sans qu’elles aient été retestées, par essai randomisé, pour le covid ; seuls les vaccins pourront nous sortir de ce mauvais pas ; les vaccins sont sûrs et efficaces ; se faire vacciner est une sorte de baptême (comme judicieusement remarqué par @statomattic) qui permet d’écarter définitivement le péché et d’accéder à la vie éternelle ; tous ceux qui expriment le moindre scepticisme à l’égard des affirmations précédentes veulent forcément la mort de toutes les personnes vulnérables au virus.

C’est par le biais de cette dernière insinuation parfaitement paramoralisante (voir Psychopathie et origines du totalitarisme de James Lindsay), qui cherche à priver tous les laïcs en matière de covid de leur autorité morale, que toute tentative de rechercher la vérité et de penser intelligemment la situation est renvoyée à un acte, au choix, égoïste, irresponsable, ou stupide.

Il faut donc une bonne dose d’indépendance d’esprit, et surtout une vraie fidélité à sa conscience, pour ne pas se laisser intimider par ce genre de réaction et tenter d’aborder le sujet de façon différente, et, je le crois, véritablement constructive.

UNE COMPASSION À GÉOMÉTRIE VARIABLE

La question de la fidélité à sa conscience est cardinale. Car si j’écris ces lignes aujourd’hui, c’est parce que depuis le début de la pandémie, je n’ai jamais choisi entre la compassion pour les malades du covid, et la compassion pour le reste de la population. Si on peut, évidemment, accepter de fournir des efforts de solidarité raisonnables pour protéger les plus vulnérables, l’étirement de cet argument à l’infini devient assimilable au chantage affectif et à la manipulation, et rejoint les techniques psychopathiques décrites dans l’article cité plus haut. Depuis le départ, l’idée des confinements tels qu’ils ont été pratiqués en France m’a gênée. J’en comprenais le principe, bien entendu ; je voulais d’ailleurs bien croire qu’il fonctionne (ce qui est largement démenti aujourd’hui, d’ailleurs, voir ce qu’en a dit l’éminent épidémiologiste John Ioannadis), mais je considérais l’idée d’enfermer les gens chez eux pendant un mois pour freiner la propagation de ce virus et empêcher une hécatombe comme un échec. C’était peut-être le seul choix, mais il avait bien fallu de nombreux ratages à beaucoup de niveaux pour en arriver là.

On voit aujourd’hui l’étendue des dégâts causés par ces mesures. Les ravages socio-économiques sont incommensurables. Les gens souffrent dans des proportions insupportables. Enfants privés d’école ou obligés de porter des masques à très jeune âge, personnes seules confinées au désespoir, personnes âgées placées en institution privées de visites, familles privées des funérailles de leurs proches, accouchements masqués, commerçants en faillite par milliers, étudiants suicidaires, explosion des overdoses… Nos pays sont dans un état lamentable. Et nous continuons de recourir à ces mesures de restrictions destructrices. Un an plus tard, rien dans notre approche n’a changé. Les gens acceptent et obéissent car on leur fait un chantage aux places en réanimation, et à l’épuisement du personnel soignant. La précarité des situations hospitalières est un fait, personne ne la remet en question. Mais c’est encore une arnaque morale que de faire croire aux gens que le choix est entre leur liberté ou la mort par milliers de personnes vulnérables, et l’engorgement des hôpitaux. C’est une mauvaise question, mais on a forcé les gens à se représenter le problème de cette unique manière. J’explique plus loin en quoi.

UNE CONVERSION FULGURANTE

En mars 2020, j’étais la seule dans mon supermarché à porter un bandana sur le nez. Le virus était complètement inconnu, on en ignorait presque tout (et surtout moi), la prudence semblait donc de mise. On me regardait comme si j’étais folle. J’ai été la première parmi mes connaissances à annuler des rencontres prévues au mois d’avril de l’année dernière. Nous n’avions encore aucun chiffre sur la diffusion du virus ; on savait qu’il circulait, on savait qu’il tuait beaucoup, en Italie et en France notamment, et là encore, il semblait raisonnable de prendre quelques précautions temporaires avant que l’on dispose de plus d’informations.

Aujourd’hui, tous ces gens qui déambulaient dans les supermarchés sans masque tout en se jetant sur le papier toilette de peur d’une pénurie, et même ceux qui affirmaient au tout début que le virus allait inéluctablement venir chez nous et qu’il n’y aurait qu’à accepter sa circulation sans entraves, tous ces gens acceptent l’extension à l’infini des restrictions sanitaires, font des bonds de deux mètres en frôlant les rayonnages, la tête tournée, quand ils vous croisent dans les magasins, quand d’autres n’hésitent pas à réprimander publiquement ceux qui auraient le malheur de mal suivre, ou de ne pas suivre l’étiquette sanitaire, laissant libre cours au petit dictateur qui sommeille en eux.

Force est donc de constater qu’une part impressionnante de la population est passée d’une décontraction à la croisée de l’insouciance et de la paresse intellectuelle à une intériorisation complète de l’orthodoxie du pandémisme. Seule la protection des malades potentiels compte, et seules les mesures de contrainte sociale peuvent parvenir à assurer cette protection.

PROTÉGER LES POPULATIONS VULNÉRABLES, OUI ; LES SOIGNER, NON

La seule compassion politiquement acceptable est donc celle envers les malades. Mais attention : c’est une compassion qui refuse d’envisager que certains traitements reposant sur des médicaments existants et connus puissent fonctionner. Parmi les commandements du pandémisme, celui qui consiste à refuser d’entendre (au mieux) ou à décrédibiliser (le plus souvent) tous les cliniciens qui essaient, sur le terrain, de sauver leurs patients de la mort en ouvrant leur armoire à pharmacie et en regardant ce qui pourrait servir, et à le leur administrer avec succès ; ce commandement est particulièrement puissant.

L’exemple le plus fameux est bien entendu le Professeur Raoult en France. Il y a quelque chose de profondément immoral et complètement déraisonnable à délibérément condamner un médecin dont le seul malheur est d’avoir d’abord voulu traiter les patients, au lieu de les laisser s’étouffer chez eux. Je ne m’explique pas comment tant de gens ont pu faire une fixette, pour parler familièrement, sur son refus d’envisager une deuxième vague au printemps dernier (lui maintient qu’il s’agit de différentes épidémies, liées aux différents variants, pas à des « vagues » d’une même épidémie), pour considérer qu’il disait n’importe quoi, et pour refuser de voir l’évidence qui était que dans son IHU, on mourrait beaucoup moins qu’ailleurs en France. N’était-ce pas la seule chose qui compte ? Quelle autre priorité peut-on avoir dans une épidémie, et a fortiori une pandémie, que de vouloir traiter les patients pour qu’ils aillent mieux ? Pour qu’ils ne meurent pas ?

Raoult a bien expliqué que toutes les études qui montraient que l’hydroxychloroquine ne fonctionnait pas étaient coordonnées par des scientifiques ayant des conflits d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique et que toutes les études qui démontraient un effet positif de ce traitement étaient le fait de scientifiques sans lien avec cette même industrie. Une vaste étude rétrospective iranienne vient juste de confirmer, s’il en était encore besoin, l’utilité de ce traitement contre le covid. J’invite tous ceux qui n’ont pas d’allergie au Professeur Raoult à suivre ses petites vidéos hebdomadaires publiées sur la chaîne Youtube de l’IHU Marseille Méditerranée, elles sont très instructives et remontent le moral : dans cet hôpital, les patients sont pris en charge, traités, guérissent plus vite et meurent beaucoup moins qu’ailleurs.

Je laisse à ceux qui balaient cette réalité le soin de s’expliquer, c’est-à-dire d’expliquer à leur conscience, ce qui motive leur attachement au refus d’envisager l’emploi de ce médicament chez les malades du covid. Comment peuvent-ils brandir leur souci des « plus vulnérables » comme un chiffon rouge pour faire rentrer tout le monde dans le rang tout en refusant des traitements qui fonctionnent à ceux qui contractent la maladie ?

L’IVERMECTINE

Tout le monde aura donc suivi la campagne d’acharnement médiatique et politique contre l’hydroxychloroquine, un temps rendue encore plus infréquentable par une association à l’intouchable président Trump. Mais existe une autre molécule, l’ivermectine, aussi connue que l’hydroxychloroquine, administrée 4 milliards de fois dans le monde, peu chère et particulièrement sûre, qui a montré des effets spectaculaires en prophylaxie (prévention) et en soins pour le covid, et ce, à tous les stades de la maladie, même les cas très graves et les covids longs.

Je ne vais pas ici me lancer dans une longue démonstration des effets positifs de l’ivermectine sur le covid (proprement époustouflants) ; ceux qui n’ont toujours pas abandonné la lecture de cet essai et lisent ces lignes auront vraisemblablement la curiosité de creuser le sujet par eux-mêmes. Notons tout de même qu’en prophylaxie, on parle d’un effet protecteur d’environ 92,5%… C’est-à-dire mieux que tous les vaccins actuels, et avec une sûreté exceptionnelle.

Un groupe de médecins urgentistes américains a formé une alliance dédiée à la promotion de cette molécule, la Front Line Covid-19 Critical Care Alliance (https://covid19criticalcare.com/), dont j’invite chacun à prendre connaissance du travail. Cette conférence de presse, qui date d’il y a six mois maintenant, offre un résumé intéressant des données scientifiques sur l’ivermectine contre le covid (pour ceux qui n’ont pas le temps de visionner l’intégralité des 50 minutes (une excellente introduction sur le sujet, cependant), je vous encourage à regarder le résumé des données scientifiques présenté par le Dr Pierre Kory entre la 13e et la 22e minute).

D’après ces médecins, ce médicament pourrait mettre fin à la pandémie. J’ai toute confiance en leur intégrité et en leur désir de servir les patients avant tout, et les preuves présentées me semblent tout à fait probantes. Mais ces cliniciens se heurtent, dans nos pays et au niveau des instances internationales (l’OMS en l’occurrence), à une résistance et une campagne de dénigrement sans précédent, assimilables aux campagnes de désinformation menées par les cigarettiers pendant des décennies pour contrer toutes les études prouvant la toxicité de leurs produits. La voix de ces scientifique n’est donc pas entendue en Occident, et leur travail « charlatanisé », en dépit de sa solidité scientifique et de son potentiel absolument salutaire.

ABANDONNER LA PENSÉE UNIQUE

Il faut sortir de la crise au plus vite ; chaque minute perdue est l’occasion de tragédies évitables. Le traitement médiatique et politique réservé à l’ivermectine, en dépit de la montagne de preuves en faveur de ce médicament, prouve que les politiques publiques ne sont pas menées dans l’intérêt des populations. Il suffit de considérer ce simple fait : si l’ivermectine était reconnue comme traitement de la covid, au moins aux États-Unis, les vaccins n’auraient pas été approuvés pour distribution massive à la population (selon le Dr Pierre Kory). Les intérêts sont clairs, et ils ne sont pas humanitaires.

En réponse à l’orthodoxie du pandémisme, je propose donc une charte de la laïcité en matière de covid, c’est-à-dire un ensemble de valeurs étrangères à toute idéologie et toute religion et qui, selon moi, devraient guider notre gestion du covid : le covid est une maladie a prendre au sérieux et qui peut être très dangereuse pour certaines populations, mais, jusqu’à preuve du contraire, pas toutes ; les restrictions sociales et autres mesures sanitaires draconiennes peuvent être critiquées ; les souffrances de l’ensemble de la population doivent être prises en compte et réduites au maximum dans cette crise ; il est contraire à toute éthique d’exiger des essais cliniques randomisés pour une maladie infectieuse potentiellement mortelle : cela revient, dans les faits, à ne pas administrer, délibérément, un médicament dont on soupçonne un effet bénéfique à des patients qui auront eu le malheur de faire partie du groupe contrôle ; il est non seulement acceptable mais nécessaire de réexaminer les molécules existantes et d’en étendre les usages légaux si des effets positifs sont observés, a fortiori en temps de crise comme celui-ci ; les vaccins font partie de la solution, mais il est permis de rappeler qu’ils ne sont encore tous qu’au stade expérimental, et que rien d’autre que le temps et une observation rigoureuse permettra d’en confirmer, le cas échéant, l’innocuité et l’efficacité ; se faire vacciner aujourd’hui revient à participer à un essai clinique, ce qui peut avoir un sens pour certains, mais ne doit pas être perdu de vue ; penser en dehors des clous est salutaire car cela permet d’ouvrir son attention à de vraies solutions, comme l’ivermectine ; la diversité de points de vue sur le covid n’équivaut pas à autant d’hérésies, mais à une liberté essentielle de laquelle peuvent surgir des propositions solides, saines et raisonnables pour sortir de la crise.

En dernière instance, il me semble absolument urgent de retrouver notre humanité et de cesser de pratiquer une compassion économe ou sélective, c’est-à-dire à la fois de faire tout notre possible pour traiter et sauver les malades, c’est-à-dire refuser l’absurdité de la non prise en charge actuelle, et de prendre les mesures nécessaires pour rétablir des conditions de vie acceptables pour l’ensemble de la population, qui souffre trop, depuis trop longtemps.

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